Les résultats de la saison 2005

Rallye du Val de Bresle - 18 septembre 2005
Rallye de la Porte Normande - 16 octobre 2005
Rallye de Normandie - 6 novembre 2005

Le 18 septembre 2005: Rallye du Val de Bresle



Le premier semestre du Team GAS ayant été essentiellement consacré aux mariages et aux études (ndlr : ça, c’est fait… ;-) ), la saison 2005 sera concentrée sur seulement 2 mois. Notre objectif : un maximum de plaisir en un minimum de temps. Et puis accessoirement, se refaire la main avant une saison 2006 que nous espérons bien remplie.

Il faut donc retrouver les bons réflexes d’avant rallye notamment pour organiser la logistique, jamais évidente : constitution de l’équipe, réservation du gîte, organisation du déplacement… Et nous voilà, le vendredi soir, au départ de la région parisienne vers notre 1er rallye de l’année. Le convoi se met en route dans l’ordre : camion, 205 (sans le plateau) et C4 pour les recos. Je dois dire que je ne suis pas des plus détendus mais je suis content. Mais nous sommes encore sur l’autoroute quand nous nous apercevons qu’une extension d’aile manque déjà à l’appel (elle s’est soudain sentie éprise de liberté et il a fallu lui dire adieu). Ce n’est pas le top pour commencer le week-end sereinement et nous arrivons au gîte vers 23h30 après être passé devant plusieurs contrôles de gendarmerie qui ont regardé, surpris, la 205. Seule la C4 a été contrôlée… Allez comprendre ! Dîner (sans jambon cru, oublié à la maison, 28 tranches !) et dodo. Demain, il fera jour.

Le samedi, pendant que nous effectuons nos recos, notre équipe bichonne notre chère 205 et réorganise le rangement du camion. Les 4 passages ne sont pas superflus pour retrouver notre regard qui permet de définir les bonnes notes du tracé. Ben oui, 10 mois sans compétition, ça rouille un peu. Mais après quelques hésitations, corrections, ratures, je pense que nous tenons les bonnes notes. En tout cas, le tracé est propre et semble assez rapide. On verra demain.

Retour au gîte pour prendre la direction des vérifications. 500m après le départ, le phare avant gauche de la 205 explose littéralement en petites paillettes... Là, ça commence à faire beaucoup : se pointer aux vérifs sans phare et avec une extension manquante, nous n’en menons pas large. Et puis, que va-t-il se passer d’autre ? Pour l’instant la mission est de trouver un phare. Pas évident un samedi à 18h30. Stock 0 chez Norauto, Peugeot fermé… heureusement que F. Languerre, recalé aux vérifs, accepte de bon cœur de nous dépanner. C’est le début d’une nouvelle course pour être propre et dans les temps : adhésif blanc sur l’aile pour masquer l’absence d’extension et sur les autres pour les maintenir, remplacement de phare, collage des n° et des plaques. Ouf, la voiture est au parc fermé… Voilà une bonne chose faite. Après une studieuse recopie de notes, c’est une belle soirée entre amis qui débute.

Le lendemain, dès le matin, la météo donne le ton : beau et doux. Les Michelin N20 et N00 seront donc de la partie toute la journée. Mais c’est vrai que notre stock de pneus commencent à vieillir et nous montons des N20 (à l’avant) qui malheureusement s’avèrent être des savonnettes dès les 1ers mètres. Il faudra donc garder une petite marge de sécurité durant la 1ère boucle d’ES. D’autant plus, qu’il faut reprendre le rythme et la confiance dans les notes. Sur ce 1er tour, les 6.9km de l’ES1 s’avalent en 4’23’’ et les 3.5km de l’ES2 en 2’23’’. Nous ne sommes pas satisfait mais on sait qu’avec le changement de godasses à l’assistance, les chronos vont s’améliorer. Après avoir nourri l’équipage et la voiture, il est temps de se faire plaisir et t’attaquer l’ES3 qui nous ramènera ensuite vers le parc de regroupement de mi-journée.

Avec de meilleurs N20 (mais qui font ici leur dernière saison) à l’avant sur lesquels nous avons joué avec les pressions (1.6), cette ES3 se passe donc bien mieux. 4’’ de mieux. La confiance revient peu à peu. Cette spéciale est composée d’enchaînements assez rapides dans lesquels nous passons la 5e (rare…). Les appuis en courbe sont francs mais les freinages restent délicats. Nous arrivons aux limites de nos vieux boudins qui mériteront leur retraite à l’intersaison. En revanche, Fred s’éclate à chaque épingle ou équerre en assurant un spectacle qui fait plaisir à voir. Je me répète, le plaisir est là.

Après le regroupement, direction l’ES4 où la tendance à l’amélioration se confirme : -5’’. Tout s’enchaîne bien,. Mais la bosse de Monchaux-Soreng est passée prudemment : la bosse de Savigny qui nous a valu notre dernier abandon au Cœur de France 2002 a laissé des traces sur notre approche des bosses (sur la voiture, un peu, aussi). On s’appliquera à faire mieux au dernier passage. En attendant, direction l’assistance de Grandcourt où la seule intervention est l’ingestion d’eau pour l’équipage. Ben oui, il fait chaud dans l’auto et nous avons la bouche sèche. Une nouvelle amélioration du chrono est au rendez-vous dans l’ES5 (encore 4’’ de gagnées soit 8’’ par rapport au 1er passage). Le rythme est maintenant conforme à ce que nous savons faire dans une auto de course : dommage pour le temps perdu le matin, mais c’est comme ça… Nous conservons ce tempo jusqu’à la fin du rallye mais l’ES7 est annulée à la suite de la grosse sortie d’un concurrent nous précédant. C’est décevant de terminer comme ça avec un goût d’inachevé. Mais nous pensons déjà au prochain rallye, dans 4 semaines.

En attendant, nous terminons 75e au général sur 119 partants et 8e en N1 sur 13. Un résultat dans la moyenne et bien en rapport avec nos performances globales du jour. Mais l’essentiel est là : plaisir dans l’auto, sourires chez nos amis, auto intacte …

Merci à toute notre équipe pour les sourires, les photos, le film, l’assistance technique et culinaire.

Special thanks to R@f for driving the race car before and after the rally.

Merci à F. Languerre pour le phare que nous te devons toujours…

Résultat: 75° au général sur 119 engagés, 8° en N1 sur 13.



Le 16 octobre 2005: Rallye de la Porte Normande



Dès le lundi 19 septembre au matin, le Team GAS prépare activement son prochain déplacement prévu 4 semaines plus tard à Gournay en Bray. Comme à notre habitude, il faut trouver un gîte adapté à notre équipe et pas trop loin du parc fermé. Mais ça c´est habituel... Les difficultés se situent ailleurs : trouver une extension d´aile qui ne soit pas hors de prix mais surtout renforcer ponctuellement notre équipe. En effet, nombre de nos fidèles ne peuvent venir nous prêter main forte (JC, notre Président, limera le bitume lors de sa dernière course de Kart du Challenge Minarelli, Vincent sera en vacances, Marie et Sylvain recevront de la famille...). Pour l’extension, j´ai trouvé ce qu´il fallait dès le week-end suivant. Charge à Fred de la peindre (soigneusement ?) et de la fixer solidement. Pour l’équipe, la bonne idée est de faire appel à de jeunes recrues dont nous connaissons bien l´origine : l´équipe de l´ICAE (association dont Fred et moi sommes fondateurs à l´ESTACA) fera le déplacement en force depuis Laval. L´autre attraction du week-end pour le Team GAS sera la présence de R@f et de sa Nissan 350 Z en ouvreur 000.

Le vendredi soir, veille du week-end de rallye, les membres du Team GAS se retrouvent au gîte. Il est magnifique et nos hôtes sont très sympathiques. Très honnêtement, nous en ferions bien la publicité ici mais nous préférons pouvoir le retrouver libre pour l´an prochain. Une belle nuitée de repos avec d´attaquer les recos en C2 VTS le samedi matin. R@f nous accompagne au cours de cette matinée studieuse pour mémoriser le tracé. La C2 est un véritable karting et vraiment adaptée pour ce genre de terrain : vive, raide (R@f a été un peu secoué à l´arrière)... Cela nous permet de bien mieux sentir la route et ses difficultés qu´avec la C4 qui, lors du précédent rallye, filtrait les aspérités. Le parcours semble très rapide et nous identifions de nombreux pièges : descentes, dévers, bosse, graviers, changements d´adhérence... Il faudra donc, comme d´habitude (et c´est vraiment essentiel avec nos petites N1), être propres et rester vigilants voire même méfiants dans certains enchaînements.

Retour au gîte le midi où nous retrouvons les nouveaux venus de l´ICAE qui s´intéressent de près à la 205, le Z et la C2... Aaaahhhhh ! Passion, quand tu nous tiens ! Rapide déjeuner puis nous partons aux vérifs avec la 205 que Ben a passé en revue le matin. Durant les Administratives, nous retrouvons Fabrice qui sera le copilote de R@f dans le Z. Le passage aux Techniques après avoir chaussé notre belle de ses Michelin N est une formalité vite expédiée. Il nous faut ensuite filer pour reprendre les recos et achever les passages qui nous permettent de corriger puis confirmer nos notes.

Nous nous retrouvons à une vingtaine au gîte pour une soirée super sympa autour de la tablée : brochettes et merguez au barbecue, petites bières, ... Une bonne détente avant la course. Réveil à 6h (que la nuit est courte...) : le départ n´est à 9h mais il faut déplacer toutes les voitures du rallye du parc fermé vers le parc de regroupement avant 8h. Dur ! Surtout qu´il nous faut ensuite attendre le départ dans la C2 : le GP de F1 à la radio et des pains au chocolat nous occuperons.

9h05 : sortie du parc de regroupement pour l´équipage du Team GAS et sa 205 Rallye N1 n°7. Nous ne sommes que 9 dans la classe, c´est rare...

9h07 : 1ère assistance : ajustement des pressions, complément d´essence. Pas grand chose d´autre si ce n´est que Fred s´aperçoit qu´il a oublié ses gants et sa cagoule au gîte. Ca commence bien ! Personne n´a le temps de faire l´aller-retour avant le départ de l´ES1. Ce sera sans cagoule et avec les gants Sparco de Ben...

9h30 : pointage au CH2 et 3´ après départ de l´ES1. Et c´est parti... Les km s´enchaînent : enfilades sans visi, chicane, freinages en appui, bosse. Ca va bien, ça va vite, ça glisse juste ce qu´il faut y compris dans le dernier gauche en haut de la dernière montée où Fred ne soulage rien malgré la glisse des 4 roues. 4´36´´2 et nous passons la 1ère arrivée. Mais il y a moyen de faire mieux encore. On verra au prochain passage. Pour le moment, direction l´ES2 après un routier un peu long. Alors que je suis tranquillement au pointage, Fred reçoit sa cagoule et ses gants des mains d´un petit gars de l´ICAE qui vient se taper un joli sprint. C´est une surprise (ils n´ont pas dû amuser la route) car nous les attendions plutôt au prochain parc. Les 5,5km s´avalent en conservant juste ce qu´il faut comme marge : 3´20´´

Retour à Gournay pour le regroupement. Le rythme est déjà donné dans la classe. Delaville-Chauffray et leur superbe 106 sont déjà loin, Leclerc-Durand leur emboîte le pas à distance. Il y a aussi 3 abandons en N1 après ces 12,5 km : 2 sorties, une casse de BV. Nous occupons alors une 3e place de classe dont nous sommes les 1ers étonnés. R@f aussi a parcouru sa 1ère boucle : le plaisir n´est pas encore totalement là. Il est étonné par l´indiscipline du public et l´étroitesse des routes. Il faudra s´y faire...

Si le soleil était de la partie ce matin, les nuages menaçants font leur apparition en approchant de midi. Mais rien de suffisant pour changer de pneus. C´est donc avec la même configuration que nous attaquons la 2e boucle. Leitmotiv : gros plaisir et améliorer les chronos. C´est ce qui se passe sur les 4 premiers km de l´ES3 jusqu´à un freinage délicat, sans visi. Là, c´est la déception. Les grosses autos, passées après nous dans le 1er passage, ont ramené des paquets de cailloux sur tous les freinages et toutes les courbes : difficile. La confiance s´en va aussi vite qu´elle est venue. L´ambiance est hésitante dans l´habitacle : Fred n´affirme plus ses freinages et je n´arrive pas à lui redonner le bon rythme. Il faut reprendre à la base et nous nous contentons de boucler ces ES 3 et 4 (4´39´´3 et 3´26´´) sans abîmer l´auto malgré les nombreuses occasions. Malgré cela, notre 3e place se confirme : tous les écarts se creusent.

Du côté du Z, ce n´est pas la grande joie non plus. Dans le même virage (Freins sur G2 dans G4 mauvaise route) que pour notre 1ère erreur, R@f a été plus préoccupé par le public que par sa trajectoire. Un petit coup de klaxon comme rappel à l´ordre lui a coûté sa concentration : le Z sous-vire sur la caillasse puis glisse des 4 roues et pose sa porte droite sur un roundballer. Bilan : rien de cassé mais une subtile retouche du galbe de ladite porte. Les boules mais R@f semble le prendre avec philosophie. Comme pour nous, les conséquences auraient pu être plus importantes.

Il faudra appliquer les fondamentaux dans les 12,5 derniers km de chronos mais en attendant, nous nous restaurons. Notre équipe d´assistance est passée maître dans l´élaboration de sandwiches variés. C´est peu de chose mais ça redonne le moral. Avant le départ de la 3e et dernière boucle, la menace nuageuse se confirme et nous décidons de monter les TA00, comme nos principaux adversaires. Dans l´ES5, cela se traduit par un chrono légèrement moins bon (4´41´´7) que les 2 premiers passages même si les gouttes ne tombent que sur les derniers mètres de celle-ci et que nous ne commettons aucune erreur. D´ailleurs, les temps de nos concurrents sont de la même veine (T. Leclerc n´est que 3´´8 devant par exemple). Dans la classe, les écarts au scratch sont tels que chacun n´ambitionne plus qu´à conserver sa place actuelle. C´est vraiment rarissime en N1 où la baston permanente est plus habituelle. L´ES6 s´effectue quant à elle sous une pluie battante qui nous rassure sur notre choix de pneus. Les 3´37´´ que nous mettons pour la parcourir ne sont pas représentatives de notre résultat final : 3e de classe (notre 1er podium, notre 1er chèque, nos 1ers points à la Coupe de France) et 56e au scratch (meilleur classement à ce jour)... Je dois dire que nous sommes très fiers de tout cela même si, paradoxalement, nous avons déjà beaucoup mieux roulé sans que le score soit aussi bon. Curieuse sensation... d´autant plus qu´il y a environ une minute entre chaque concurrent en N1.

Voilà, c´est déjà fini pour le Rallye Porte Normande 2005. Il faut organiser le retour des différents véhicules vers la région parisienne, remettre les pneus de série sur la 205, passer à la remise des prix et prendre sagement la route... Le prochain rallye est pour bientôt...

Merci à Fabrice pour ta gentillesse, le road-book, le n°7 pour la 205, le n° 000 pour la 350 Z, d´avoir copiloté R@f... Du coup, merci aussi à Marie de nous avoir présenté Fabrice...

Merci à toute l´équipe ICAE pour la motivation que vous montrez et le support technique que vous nous avez apporté.

Merci à la Boulangerie Plouard pour les bons pains au chocolat du dimanche matin.

Et encore une fois, merci à tous nos proches (amis et famille) qui ont fait le déplacement.

Résultat: 56° au général sur 107 engagés, 20° en grN et 3° en N1 sur 9.



Le 6 novembre 2005: Rallye de Normandie



Nous voici de retour en ce 1er week-end du mois de novembre pour ce qui sera, comme tous les ans depuis notre 1ère saison de rallye en 2000, notre dernier rallye de l´année : le Rallye Régional de Normandie-Beuzeville est l´épreuve incontournable de fin de saison dans la région. Pour sa 8e édition, cette épreuve au parcours original (2 boucles de 3 belles ES pour presque 43km de chrono) a fait le plein de concurrents : 150 inscrits, 144 partants dont 28 rien que dans notre classe N1 (qui une fois de plus n´a rien de petite...).

Afin de finir la saison dans de bonnes conditions, nous sommes 13 à faire le déplacement dont notamment la famille Chapeau au grand complet : une 1ère pour Isa et Anthony.... Nous logerons tout ce beau monde dans un gîte qui nous est familier (Rallye de la Risle en 2000) à la Chapelle Bayvel. Le week-end de course commence pour moi dès le vendredi midi. Mon papa nous prête gentiment sa XM pour tracter le plateau mais il faut aller la chercher au coeur de la Seine-et-Marne puis repartir réceptionner Méli (qui me prêtera main forte) à la descente de son RER puis chercher le plateau avant la fermeture du parking et enfin charger la bête de course. Alors que Fred et Seb d´un côté et Marie et Sylvain (avec la C4 de reco) de l´autre tracent leur route vers la Normandie, nous ne commençons le trajet que vers 21h30. Autant vous dire que l´arrivée vers minuit est comme un soulagement pour moi. 1ère mission remplie, maintenant c´est l´heure de la bière, du dîner et de la nuitée bien mérités.

Le samedi, dédié aux recos, s´annonce chargé. Comme tous les ans ici, le tracé est (au moins majoritairement) nouveau. Il faut donc s´employer à parfaitement reconnaître chacune des 3 ES. Il faut dire en plus que ce sont de très beaux morceaux. Les routes employées sont vraiment atypiques et variées : étroites, tournicotées et boueuses puis bosselées, des secteurs lents suivis d´enchaînements rapides avec de jolis dénivelés, de nombreux pièges, des bosses... La surprise passée, nous le trouvons vraiment sympa, ce parcours. Mais il va en déconcerter plus d´un, nous en sommes sûrs. Etant donnée cette complexité, les 4 passages ne seront pas de trop... mais ils vont nous occuper toute la journée du samedi. Tout juste le temps de repasser au gîte le midi pour engloutir un repas sur le pouce avec les amis. Ce planning chargé se poursuit par les vérifs que nous passons (comme souvent) seulement 5 minutes avant leur clôture. Pour certains, une soirée de détente s´annonce mais pour moi, c´est là que débute la tâche la plus ingrate du copilote : la recopie des notes des ES. Et là, il y en a plus de 30 pages, ce qui avec la relecture de contrôle prend presque une heure et demie en entendant tout le reste de la troupe rigoler pendant l´apéro. Heureusement, mon pilote prend soin de moi et me ravitaille en boisson et amuse-bouches. Je finis par les rejoindre, ma tâche accomplie : j´étais attendu, mes amis ont faim...

Sans être synonyme de grasse matinée, notre n°147 signifie que la journée est déjà bien entamée lorsque Fred et moi nous installons dans notre auto au coeur du parc fermé. Passage rapide sur le podium de sortie où Fred répond aux quelques questions habituelles du speaker pendant que je récupère le carnet. La 1ère assistance est l´occasion des 1ères interrogations : comment la route aura-t-elle évoluée depuis hier, avec plus de 100 concurrents partis avant nous ? Quels pneus installer ? Nous tentons une monte particulière qui nous semble être un bon compromis entre la forte humidité des sous-bois et les routes sèches de plaine : Michelin TA00 débouchants à l´avant et Yoko A032 à l´arrière. On verra bien ce que ça donne. Les quelques km avant l´ES 1 (St André d´Hébertot) nous permettent de faire chauffer l´auto... mais pas encore l´équipage qui est à son bord. De toute façon, à ce 1er départ, une petite trentaine de voitures sont immobilisées. Un concurrent est sorti (sans gravité corporelle, heureusement), nous devons tous attendre et tout le monde sera froid au départ. Pas l´idéal pour se mettre en confiance mais nous sommes tous à égalité. Près de 40 minutes plus tard, la voiture qui nous précède démarre. La route s´ouvre à nous et nous nous alignons sur les consignes du chronométreur. Et voilà, c´est parti. Si les 100 premiers mètres sont très propres, les 6,8km qui suivent sont boueux et nécessitent un pilotage délicat. Même en 3e et malgré le peu de chevaux, les roues patinent, chaque freinage est l´occasion de tout bloquer, la glisse est là... Mais attention au faux rythme car les secondes s´envoleraient très vite par excès de prudence. Nos notes précises s´enchaînent super bien, Fred conduit proprement et ne se dégonfle pas. Les 5´51´´7 de ce 1er chrono nous placent (nous sommes les 1ers surpris) immédiatement parmi le TOP 10 de la classe. Bien sûr, nous regrettons l´absence d´autobloquant mais les conditions nous font oublier notre caisse non soudée, nos liaisons au sol toutes simples... les qualités de l´équipage sont ainsi mises en valeur. Enfin, c´est mon opinion...

L´ES 2 (Bonneville la Louvet, 6,55km) est du même acabit et donne logiquement des résultats semblables. Les enfilades sont superbes, la route aussi bosselée qu´étroite, j´annonce mes notes sans discontinuer. Nous prenons un plaisir énorme malgré ces difficultés. Ca secoue, ça tabasse, ça glisse... il faut vraiment être confiant pour avancer. 5´12´´7, notre place dans la hiérarchie de la classe se confirme. Nous n´en revenons pas mais nous restons méfiant : se réjouir trop vite est un piège en rallye.

Nous retrouvons nos amis au parc de ravitaillement de Bonneville. Cette petite pause est très tranquille : quelques litres d´essence, un contrôle sous capot, nettoyage de pare-brise... rien de plus. Nous repartons paisiblement vers la 3e ES (Triqueville) un peu plus propre (quoique ???), plus rapide et surtout plus longue : 7km950. Ici la boue est remplacée par les graviers et mes notes indiquent souvent : glisse, sale, saute, freins, plonge, bosse, !!, tasse... des termes évocateurs, en somme. Ils reflètent bien le tracé très dénivelé de cette ES 3 que nous bouclons sur bon rythme soutenu (5´59´´5). De retour au parc de regroupement à Beuzeville, nous sommes dans le 1er tiers du N1 : jolie perf´ compte tenu de la concurrence relevée. Mais surtout, ne pas s´enflammer, nous ne sommes qu´à mi-parcours.

La 2e boucle s´engage sur le même rythme : les conditions n´ont pas évoluées, la monte pneumatique, ayant fait ses preuves, est maintenue inchangée, l´état d´esprit de l´équipage reste le même. Normal donc que les chronos soient à peu près similaires ( +3´´9 et -2´´1) dans les ES 4 et 5 avant le dernier parc de ravitaillement. Là, rien de plus qu´à l´assistance précédente si ce n´est de l´eau et une banane pour l´équipage. Ramener un beau résultat est la consigne qui nous accompagne vers la dernière ES. Nous sommes prêt à déguster cette dernière tranche de plaisir lorsque, à 4 secondes de s´élancer, les chronométreurs nous empêchent de partir. Un incident parmi les spectateurs les oblige à suspendre la course. Drôle d´atmosphère pendant ces quelques minutes où nous sommes immobilisés, 1ers sur la ligne de départ... La fin de course sera neutralisée : très frustrant, de se voir amputé de ces derniers km. Nous prévenons nos supporters qui nous attendent un peu plus loin de ne pas s´inquiéter : nous arrivons mais nous passerons au ralenti. Retour au parc fermé où nous sommes partagés entre la joie du joli résultat et un goût d´inachevé. Toute notre équipe est ravie : une courte mais jolie saison se termine. Nous apprendrons plus tard, à la remise des prix notre classement : 6e de classe sur 28 et 46e sur 144 au général, à moins de 4´´ de l´équipage Leclerc-Durand et devant de nombreuses groupe A et F2000, GT Turbo, M3, Clio, Saxo... Je crois que je n´exagère pas si je dis que nous en sommes fiers.

Mais l´urgence du moment est de libérer le gîte, de revenir charger la 205 sur le plateau derrière la XM puis de revenir vers la région parisienne : la journée est loin d´être terminée...

Merci aux nombreux membres du Team GAS et à leurs proches d´avoir effectué le déplacement pour ce dernier rallye 2006. Nous avons vu beaucoup de plaisir dans vos yeux et vous nous apportez une aide précieuse...

Merci à mon papa pour le prêt de sa XM : en espérant te voir l´an prochain sur l´une de nos épreuves.

Merci à M. Gillet d´avoir accepté d´héberger la 205 et son plateau le dimanche soir sur le site de PCI Meudon.

Arnaud

Résultat: 46° au général sur 144 engagés, 6° en N1 sur 28.


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